Dès 1925 Wehrlin expose au Salon d'Automne. Des années 30 datent de nombreux paysages parisiens, des intérieurs d'atelier, celui de la rue Vercingétorix à Montparnasse puis celui de Montrouge où il habite de 1934 à 1938. En 1925, Wehrlin rencontre Germaine Dupuis qui deviendra, non seulement sa femme mais aussi son principale modèle à l'exception de "La Grecque" modèle plantureux et célèbre de Montparnasse qui, pour l'anecdote, deviendra plus tard la femme d'Arno Breker, sculpteur officiel du 3ème Reich.
Dans l'ambiance du quartier Montparnasse, son atelier est dans la rue Vercingétorix, Wehrlin, toutes techniques confondues, s'attaque à tous les thèmes: portraits, nus, scènes de maisons closes, groupes de personnes aux terrasses des cafés,paysages parisiens, natures mortes rien ne lui échappe. En 1932, il devient membre de la Küstlergruppe du Musée de Winterthur où chaque année il exposera jusqu'à sa mort.
A Montparnasse ses amis artistes sont: les sculpteurs Otto Bänninger et sa femme Germaine Richier, Walter Linck et sa femme la céramiste de Berne Margrit Linck-Daepp. Il visite souvent son voisin d'atelier Alberto Giacommetti, le peintre Willy Guggenheim dit "Varlin" et le sculpteur bernois Serge Brignoni sont ses copains de Montparnasse. A Montrouge il sera le voisin et l'ami du peintre suisse Max Gubler.
Vers 1930, grâce à sa rencontre avec Jacques Villon, il redécouvre la gravure, technique à laquelle Kirchner l'avait initié cinq ans plus tôt. Une fois de plus il ne s'attarde pas sur le numérotage et la signature de ses tirages. Avant tout il cherche et, nombre de gravures sont des tirages uniques, des épreuves d'artiste. Entre chaque passage il retravaille la plaque de cuivre ou rehausse l'épreuve d'un trait d'encre de chine.
Wehrlin attache peu d'importance aux supports sur lesquels il travaille. Il dessine et peint sur tout ce qui se présente: enveloppes retournées, vieux cartons, papier à en-tête, toile de sac à peine tendue sur un châssis de fortune. Ce n'est pas par négligence que Wehrlin travaille ainsi. Pour lui ce qui compte, avant tout, c'est la recherche et l'expression de cette recherche. Peu importe l'avenir de l'objet concret qu'est le tableau ou le dessin, l'important pour lui c'est l'instant créatif.
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